Les Défis de la Tabaski à Dakar et au Sénégal : Entre Traditions et Gestion des Déchets

La fête de la Tabaski, célébration religieuse majeure pour les musulmans du Sénégal, est un moment de partage, de prière et de convivialité. Cependant, chaque année, cette festivité soulève plusieurs défis, notamment à Dakar et dans les autres régions du pays. Entre l’achat des moutons, l’organisation des sacrifices et la gestion des déchets après les festivités, les autorités et les populations font face à des problématiques complexes. Cet article explore ces enjeux et propose des solutions durables pour une célébration plus respectueuse de l’environnement et mieux organisée.

1. Les Défis Logistiques et Économiques de la Tabaski

1.1. L’Accès et le Prix des Moutons

L’un des premiers obstacles rencontrés par les familles sénégalaises est le coût élevé des moutons, dont les prix flambent à l’approche de la fête. Les éleveurs et les intermédiaires profitent souvent de la forte demande pour augmenter les tarifs, rendant difficile l’acquisition d’un bélier pour les ménages modestes.

Solutions proposées :

- Mise en place de programmes d’aide à l’achat (subventions, crédits solidaires).

- Encouragement de l’élevage local pour réduire la dépendance aux importations.

- Régulation des prix par les autorités avant la période de fête.

1.2. La Circulation et la Sécurité

À Dakar, la forte affluence dans les marchés à bétail et le transport des moutons entraînent des embouteillages monstres et des accidents. De plus, les animaux divaguant dans les rues après l’Aïd posent un problème de sécurité.

Solutions proposées :

- Aménagement de zones dédiées pour la vente des moutons en périphérie des villes.

- Renforcement des contrôles de police pour fluidifier la circulation.

- Sensibilisation des populations sur le transport sécurisé des animaux.

2. La Gestion des Déchets Après la Tabaski : Un Problème Environnemental Majeur

2.1. L’amoncellement des Déchets Organiques

Après les sacrifices, les peaux, os, et restes de viande sont souvent jetés dans les rues ou les décharges sauvages, provoquant des nuisances olfactives et sanitaires. À Dakar, où la densité urbaine est élevée, cette situation aggrave les problèmes d’insalubrité.

Solutions proposées :

Benne à ordures pour le collect de déchets organiques

- Installation de points de collecte temporaires pour les déchets organiques.

- Valorisation des peaux et os via des partenariats avec des tanneries et entreprises de recyclage.

- Campagnes de ramassage ciblées avec l’implication des jeunes et des associations.

2.2. La Pollution Plastique Due aux Emballages

Les sachets plastiques utilisés pour la viande et les déchets ménagers s’accumulent, polluant les caniveaux et contribuant aux inondations en saison des pluies.

Solutions proposées :

- Promotion des emballages biodégradables (papier, feuilles, paniers traditionnels).

- Interdiction stricte des sachets non recyclables pendant la période de fête.

- Sensibilisation sur le tri sélectif dès le jour de la Tabaski.

3. Vers une Tabaski Plus Durable

3.1. Impliquer les Acteurs Locaux et les Religieux

Les leaders religieux et communautaires peuvent jouer un rôle clé en encourageant les fidèles à adopter des pratiques écoresponsables, comme le sacrifice collectif ou le don des excédents de viande aux plus démunis.

3.2. Renforcer les Infrastructures de Propreté

Les municipalités doivent anticiper la gestion post-Tabaski en :

- Augmentant le nombre de bennes à ordures.

- Organisant des tournées de ramassage renforcées.

- Créant des centres de compostage pour les déchets organiques.

3.3. Éduquer et Sensibiliser Dès le Plus Jeune Âge

Des ateliers dans les écoles et des spots télévisés peuvent inculquer les bons gestes écologiques, comme :

- Réutiliser les peaux pour l’artisanat.

- Éviter le gaspillage alimentaire.

- Participer au nettoyage des quartiers après la fête.

Conclusion

La Tabaski est une fête sacrée qui unit les Sénégalais, mais elle ne doit pas se transformer en un casse-tête logistique et environnemental. En combinant efforts gouvernementaux, initiatives communautaires et responsabilisation individuelle, il est possible de célébrer dans le respect des traditions tout en préservant la propreté des villes. Une Tabaski plus verte et mieux organisée est à portée de main, pourvu que tous les acteurs s’impliquent durablement.

Et vous, quelles solutions proposez-vous pour une Tabaski plus propre et mieux gérée à Dakar et dans vos régions ? Partagez vos idées en commentaire !