AES vs CEDEAO : Deux visions pour l’avenir de l’Afrique de l’Ouest et la position stratégique du Sénégal
- chaynatou
- 22 mai
- 2 min de lecture

Depuis 2023, l’Afrique de l’Ouest est le théâtre d’une recomposition géopolitique majeure. Trois pays sahéliens le Mali, le Burkina Faso et le Niger ont quitté la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) pour former l’Alliance des États du Sahel (AES). Cette rupture reflète des divergences profondes en matière de gouvernance, de sécurité et de souveraineté.
CEDEAO : Une intégration économique éprouvée

Créée en 1975, la CEDEAO regroupe 15 États membres et vise à promouvoir l’intégration économique et politique en Afrique de l’Ouest. Elle a mis en place des mécanismes de libre circulation des personnes et des biens, une union douanière, et des initiatives de coopération en matière de sécurité et de développement.
Cependant, la CEDEAO a été critiquée pour sa gestion des transitions politiques, notamment pour avoir imposé des sanctions aux régimes militaires issus de coups d’État. Ces mesures ont été perçues par certains comme étant influencées par des puissances extérieures, ce qui a alimenté le ressentiment et conduit à la création de l’AES.
AES : Une alliance souverainiste en quête d’autonomie
L’AES a été formée en 2023 par le Mali, le Burkina Faso et le Niger, dans le but de renforcer leur coopération militaire et économique, tout en affirmant leur souveraineté. Les dirigeants de l’AES ont exprimé leur volonté de créer une confédération, d’établir une monnaie commune, et de développer une architecture de défense indépendante.
Cette alliance reflète une aspiration à une plus grande autonomie face aux influences extérieures et à une volonté de répondre aux défis sécuritaires spécifiques de la région sahélienne.
Le Sénégal : Un médiateur entre deux blocs

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